Lorsque l’on s’apprête à être mère mais que le terme prévu pour l’accouchement est dépassé, il devient important de favoriser l’apparition des contractions et aider le col de l’utérus à se dilater par tous les moyens. Plutôt que de tâtonner, essayez-vous à l’une des astuces naturelles recommandées par les sages-femmes de nombreux pays !
Pourquoi ne pas paniquer en cas de dépassement de terme
Précisons tout d’abord que, d’un point de vue médical, il est possible d’attendre jusqu’à 42 semaines + 6 jours pour que l’accouchement se déroule naturellement. La surveillance de la grossesse est accrue pour garantir la bonne santé de la mère et du bébé, mais il n’y a aucun lieu de s’angoisser. Statistiquement, la date prévue par les médecins est purement indicative : seuls 5 % des enfants voient le jour à l’heure dite ! D’ailleurs, certains naissent prématurés et en parfaite santé, alors pourquoi ne serait-ce pas le cas d’un petit qui prend (un peu trop) son temps ?
En tous les cas, il est essentiel d’interroger votre médecin ou votre sage-femme sur leur protocole en cas de dépassement de terme. Les équipes de soignants préfèrent prendre leur temps plutôt que de risquer des complications inutiles. Un déclenchement artificiel n’est pas une partie de plaisir, et ne s’impose que dans deux cas :
- Si la santé de la mère ou du bébé est compromise
- Si le terme de 42 semaines est franchi
En moyenne, 15 % des femmes enceintes en France sont concernées par les grossesses tardives (supérieurs à 41 semaines). Quand il s’agit d’une première fois, ce taux monte même à 30 % ! La situation est donc tout à fait courante. Le dépassement de terme, lui, ne concerne que les futures mères dont la grossesse est supérieure à 42 semaines.
C’est pourquoi il peut être utile d’encourager votre bébé et votre corps à accoucher de façon naturelle à l’aide de techniques validées scientifiquement.
Astuces naturelles pour déclencher l’accouchement
De nombreuses solutions simples et faciles à mettre en place sont identifiées de longue date par les scientifiques et les obstétriciens.
S’envoyer en l’air souvent
Les rapports sexuels réguliers sont connus pour favoriser l’accouchement naturel. Une équipe du Royal College of Obstetriciens and Gynaecologists de Londres a prouvé en 2001 que cela vient de la présence de prostaglandines dans le sperme des partenaires, des molécules réputées agir sur l’ouverture du col de l’utérus. Elles sont notamment utilisées dans la confection des gels de maturation cervicale employés lors des déclenchements artificiels.
Faire l’amour sera plus plaisant que de se servir de ces gels, cependant trois fois par jour est la fréquence nécessaire pour que cette méthode produise des résultats et génère la même quantité de prostaglandines que les gels cités plus haut. Ce n’est certes pas l’idéal quand on est enceinte de 40 semaines, néanmoins un câlin sera toujours bénéfique pour se détendre et préparer votre col de l’utérus.
Stimuler ses mamelons
Un massage lent et régulier de la poitrine autour de l’aréole est réputé augmenter l’activité utérine par la sécrétion d’ocytocine (l’hormone du plaisir). Stimuler ses mamelons est ainsi un très bon moyen de déclencher l’accouchement, pour peu que cela soit fait avec douceur, car, avant l’accouchement, ceux-ci ont de fortes chances d’être douloureux. Si vous disposez d’un tire-lait, celui-ci peut servir à la stimulation.
Pratiquer une activité physique
À condition de ne pas exagérer, se livrer à de l’exercice fréquent et modéré facilite l’accouchement naturel. Vous mettre en mouvement positionne le bébé au mieux pour sortir, et votre bassin s’ouvrira plus aisément le moment venu. L’idéal pour que la naissance soit à la fois rapide et aisée !
Continuez donc autant que faire se peut de vous mouvoir, mais surtout gardez en tête qu’il faut préserver vos forces pour l’accouchement.
Le décollement des membranes
Il s’agit d’un acte médical durant lequel le médecin ou la sage-femme sépare le sac amniotique de l’utérus. Cela libérera les prostaglandines qui vont lancer l’accouchement. En moyenne, il faut ensuite attendre 48 h pour que le travail commence.
La procédure n’est pas sans risque : au cas où les contractions ne démarreraient pas tout de suite après, il devient alors nécessaire de les déclencher de manière artificielle.
Jouer sur l’alimentation
Certaines plantes sont connues de longue date pour aider les femmes pendant leur grossesse et l’accouchement. Ainsi, l’infusion de feuilles de framboisier permet de tonifier l’utérus et contribue au déclenchement du travail grâce à ses effets stimulants. La recommandation habituelle est d’en consommer un litre chaque jour pendant les quatre semaines précédant le terme. On trouve ces infusions dans la majorité des pharmacies et des boutiques bio.
De la même manière, une étude jordanienne a prouvé que manger des dattes (6 par jour au cours du dernier mois) diminue grandement le recours aux déclenchements artificiels et autres interventions médicales. Ce fruit favorise la création d’ocytocine, mène à une dilatation plus rapide du col et des membranes internes, ainsi qu’à un déclenchement spontané de l’accouchement. Seule contre-indication : les dattes sont déconseillées aux femmes souffrant de diabète gestationnel en raison de leur haute teneur en sucres.
Autres méthodes
L’acupuncture est beaucoup recommandée pour stimuler le corps de la femme enceinte et s’adapter aux particularités de chacune. Les huiles essentielles sont également souvent conseillées, à condition de savoir lesquelles employer. Ainsi, l’huile d’onagre, vendue sous forme de gélules solubles, a la préférence des sages-femmes suisses. Quant à l’homéopathie, si elle ne déclenche pas le travail, elle aide à accompagner l’accouchement naturel et son déroulement.
Et vous, quelles méthodes naturelles pour déclencher l’accouchement avez-vous utilisées ?