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Gouvernement : vers la fin de l’école à la maison pour 2021

Lors de son discours la semaine dernière, Emmanuel Macron a annoncé une mesure inattendue : l’interdiction de l’école à la maison pour 2021. Cette décision, au centre du débat public, est la cause de nombreux remous. D’un côté, ceux qui voit ici une manière de lutter contre le radicalisme, de l’autre, des parents qui ressentent ce choix comme une entrave à leur liberté d’enseigner.

Lutter contre la radicalisation

À l’image de la Suède, de la Grèce ou de l’Allemagne, la France ne désire plus d’enfants scolarisés chez eux à partir de l’âge de 3 ans. Emmanuel Macron a justifié cette mesure : pour le gouvernement, la plupart des enfants déscolarisés seraient en réalisé dans des écoles islamistes. Le plan d’action comprenant cette décision a pour motivation de lutter contre les séparatismes. Dans son discours, le président a annoncé qu’un enfant pourra rester sous l’instruction unique de ses parents uniquement pour raisons de santé.

Pour justifier sa réforme, le gouvernement a indiqué qu’il souhaitait lutter contre le regroupement dans des écoles clandestines, provoquant un endoctrinement religieux, d’enfants de familles musulmanes radicales. Le président a cité par exemple lors de son discours le cas de la fermeture d’une école de Seine-Saint-Denis, qui comptait uniquement 70 enfants de 3 à 10 ans. Le rapport du Sénat mentionnait de son côté que dans le Val-d’Oise, la scolarisation à domicile était passée de 325 enfants en 2018 à 589 en 2019, soit une augmentation de 81 %.

Selon Jacqueline Eustache-Brin, sénatrice LR, le nombre d’enfants recevant l’école à la maison aurait fortement augmenté ces dernières années, passant de 18 000 en 2010 à 36 000 en 2018. Lors de son discours, Emmanuel Macron a de son côté annoncé que près de 50 000 enfants en réalité seraient scolarisés à domicile.

Préparer son retour à l’école

Si vous êtes concerné par cette mesure, pour garantir le bien-être de l’enfant, il est important de prendre plusieurs précautions. Un retour à l’école après plusieurs mois ou années d’enseignement à domicile peut s’avérer compliqué et les psychologues se penchent déjà sur la question. Il faut tout d’abord discuter avec l’enfant sur les avantages à retourner à l’école et, en tant que parent, se montrer enthousiaste face à ce renouveau.

Pour préparer au mieux ce jour, faites en sorte que votre enfant vous accompagne dans les démarches d’achats de fournitures scolaires, pour faire son cartable, lors du choix de vêtements pour les activités d’extérieur, etc. Cette étape permettra de le mettre en confiance et de l’impliquer dans cette décision. Renforcez son comportement quand il réagit avec courage, et rassurez le quand il présente des signes de stress ou d’anxiété.

Des parents mécontents

Avant cependant que cette décision soit complètement actée, des parent ont décidé de se battre pour que le gouvernement ouvre le dialogue. De nombreuses pétitions viennent de voir le jour, organisées par des parents mécontents. Car au-delà d’une idéologie religieuse, certaines familles ont choisi ce mode d’éducation car elles ne croyaient pas au système scolaire d’état ou bien leurs enfants avaient une véritable souffrance ou une inadaptation à se rendre dans une école. Pour elles, c’est un choix dédié au bien-être des enfants, qui ne peuvent pas toujours accéder à des aménagements appropriés à leur mode d’apprentissage dans les écoles normales. Les parents appellent à une décision moins radicale, comme le renforcement des contrôles.

Des précisions quant à l’interdiction ont pu être apportées par la suite par le ministère de l’Éducation nationale : les enfants en situation de handicap, de familles itinérantes et les mineurs sportifs de haut-niveau pourraient aussi garder la possibilité d’avoir l’école à domicile. Le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer a affirmé considéré que les inquiétudes émises étaient recevables et devaient être écoutés, laissant la porte ouverte à d’autres exceptions, comme les familles désirant faire le tour du monde.

Les écoles hors contrat dans le collimateur

Toujours dans cette même mouvance, Emmanuel Macron a précisé que les écoles hors contrats seront l’objet d’un encadrement encore plus renforcé. Alors qu’auparavant, c’était leur création qui était analysée de près, ce sera désormais l’établissement dans son ensemble qui subira des contrôles. L’enseignement musulman est passé de 4 établissements en 2007 à 101 en 2019 dont 95 hors contrat. Un rapport du sénat en juillet précisait cependant que seuls 18 % des établissements créés hors contrat en 2019 se caractérisaient par des critères confessionnels ou identitaires, 75 % des enfants de ces écoles étant scolarisés car elles proposent des pédagogies alternatives.

 

 

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