La complexité de l’orthographe française : « quatre-vingt » ou « quatre-vingts » ?
L’orthographe française peut être parfois épineuse, même pour les plus aguerris d’entre nous. L’une des difficultés réside dans l’utilisation des chiffres, en particulier lorsqu’il s’agit d’écrire « quatre-vingt » ou « quatre-vingts ». Voici donc quelques points clés pour éliminer vos hésitations.
La règle générale
Quand écrire « quatre-vingt » sans « s » ?
La règle est simple : on écrit « quatre-vingt » sans « s » lorsque ce nombre est suivi d’un autre. Par exemple, on écrira « quatre-vingt-un ». Pourquoi ? Parce que dans ce cas précis, « quatre-vingt » est considéré comme une unité indissociable.
Et quand ajouter le « s » ?
On ajoute un « s » a « quatre-vingt » lorsqu’il n’est pas suivi d’un autre nombre. Par exemple, on écrira « quatre-vingts ». Ici, le « s » signifie que nous avons bien quatre fois vingt unités.
Des exceptions à retenir
Comme pour beaucoup de règles en français, certaines exceptions sont à prendre en compte. Par exemple, on ne met pas de « s » après « quatre-vingt » quand il est au début d’une décimale. Ainsi, on écrira « quatre-vingt-six virgule cinq ».
Qu’en est-il dans les ordinaux ?
Dans les nombres ordinaux, il faut faire attention. Même s’il n’est pas suivi d’un autre nombre, « quatre-vingt » ne prend pas de « s » s’il est précédé du mot « centième » ou « millième ». Nous dirons donc « centième quatre-vingt » et non « centième quatre-vingts ».
Dans tous les autres cas, le principe énoncé précédemment s’applique. Par exemple, on dira « quatre-vingt-seizième ».
Quand choisir « quatre-vingts » ou « quatre-vingt » : quelques astuces
Quelques trucs pour ne plus se tromper…
Entraînez-vous à écrire plusieurs fois ces formes en incluant le « s ». Répétez les phrases telles que « Il y a quatre-vingts ans, j’aurais été un enfant » ou « Il est âgé de quatre-vingt-un ans ». Faites de même avec les exceptions, comme « Le quatre-vingt-deuxième jour du défi était le plus difficile ».
…et la pratique courante
Dans l’usage courant, soyez vigilant aux changements de contexte. Plus vous utiliserez ces formes dans votre communication quotidienne, plus vous prendrez des automatismes.
En fin de compte, la règle de « quatre-vingt » ou « quatre-vingts » est une question de contexte. Il faut apprendre à lire entre les mots pour comprendre s’il s’agit d’une unité indissociable qui précède un autre nombre, ou de quatre vingtaines en s’assurant qu’aucune exception n’est applicable.
Voici donc un exercice à faire : écrivez 5 phrases avec « quatre-vingt » et 5 autres avec « quatre-vingts ».
Vos réponses devraient ressembler à ceci :
« Il courait à quatre-vingt kilomètres à l’heure ». (unité indissociable)
« Je me souviens de cet été, c’était il y a quatre-vingts ans ». (quatre vingtaines)
« J’ai quatre-vingt-un ans ». (unité indissociable)
« J’ai assisté à quatre-vingts concerts cette année ». (quatre vingtaines)
« Ma maison est au numéro quatre-vingt-six de la rue ». (unité indissociable)
Et ainsi de suite.
N’oubliez pas que le meilleur moyen d’apprendre et de comprendre ces tricky-ticky particularités françaises est la pratique : donc écrivez, écrivez et écrivez encore !