Introduction
De prime abord, écrire une phrase simple comme « S’il fait beau » ou « Si il fait beau » peut sembler ne pas prêter à confusion. Cependant, un dilemme subsiste chez beaucoup d’entre vous : quand existe-t-il un « s » seul, et quand l’associe-t-on avec un « i » ? C’est précisément ce que nous abordons dans cet article.
La règle : le « s » de « si » proche du conditionnel
Dans la langue française, la conjonction de subordination « si » utilisée pour introduire une condition n’est pratiquement jamais suivie d’un « il » écrit avec deux « i ». Vous devriez en effet écrire : « S’il fait beau« , et non « Si il fait beau« . Quelle est la raison de cette règle ? C’est simplement lié à une question de facilité de prononciation et d’esthétique de la langue française. En effet, l’élision, qui est le processus de supprimer la voyelle à la fin d’un mot devant un autre mot commençant par une voyelle, est un phénomène couramment observé en français. Ainsi, au lieu de dire « si il », qui serait plutôt encombrant à prononcer, nous disons « s’il ».
A titre d’exemple, considérons ces phrases :
- S’il pleut, nous annulerons le pique-nique.
- S’il est tard, je préfère rester à la maison.
Dans ces deux exemples, nous observons l’usage de « s’il » pour exprimer une condition.
Situation particulière : le futur simple et le conditionnel
Toutefois, une exception à cette règle concerne le futur simple et le conditionnel, où nous n’élısons pas le « si ». En effet, dans le cas où « si » est suivi d’un verbe au futur ou au conditionnel, nous conservons le « i » de « si » intact. Par exemple :
- Si elle avait su, elle aurait agit autrement.
- Si je vais à la fête, je prendrai un taxi.
Considérations générales sur l’usage
L’usage de « s’il » au lieu de « si il » est si répandu que la plupart des francophones ne réalisent même pas qu’ils le font. C’est une habitude linguistique intégrée dès le plus jeune âge. Cette automaticité se révèle être un avantage : elle permet de préserver la fluidité de notre langue, qui est renommée pour sa sonorité agréable à l’oreille. Ainsi, tout comme nous disons « c’est » au lieu de « ce est« , ou « j’entends » au lieu de « je entends« , nous utilisons « s’il » pour énoncer une condition.
Pour conclure
Cet article a montré lorsque et pourquoi il est plus approprié d’écrire « s’il » plutôt que « si il« . Sachez que bien que l’élimination de la voyelle peut parfois sembler déroutante pour les apprenants non natifs, elle est en réalité un élément clé qui rend notre langue plus naturelle et agréable à l’oreille. Alors n’oubliez pas, il fait beau ? Dites donc simplement : « S’il fait beau« , et non « Si il fait beau« .